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La Bourgeoisie de Saint-Gingolph


Ce site d’étude se situe dans le Chablais. C’est un territoire à la fois montagnard et bordé par le lac Léman. Le site abrite deux communes portant le même nom, séparées par la frontière France-Suisse (physiquement par la rivière la Morge). Il existe ainsi une commune française de Saint-Gingolph dans le département de la Haute-Savoie, et une commune suisse dans le canton du Valais.

La Bourgeoisie de Saint-Gingolph est une institution ancestrale qui a été créée au XVII° siècle. Celle-ci a été instituée par plusieurs familles Gingolaises pour mettre fin aux conflits, nombreux à cette époque, sur la répartition de certains biens du village.

Le territoire de la Bourgeoisie représente aujourd’hui près de 2500 hectares dont 765 hectares de forêts. Il couvre l’essentiel du territoire des communes de Saint Gingolph France et Saint Gingolph Suisse mais également une petite partie de deux autres communes françaises. La Bourgeoisie est ainsi propriétaire de nombreux biens : des forêts, des chalets, des alpages, une église, un château, des bords de l’eau, etc. Les ayants droit à l’usage des biens sont les « bourgeois » (les droits sont transmis de manière héréditaire).

Aujourd’hui – ce ne fut pas toujours le cas par le passé – deux « administrations » (des conseils) gèrent ces biens. L’une est de droit valaisan (en la forme juridique d’une corporation de droit public), l’autre de droit « privé » (entité morale que l’on peut qualifier de société de fait, fonctionnant selon des règles coutumières issues de temps immémoriaux). Illustration d’une forme de propriété collective (« privée » pour la partie française), la Bourgeoisie a résisté au phénomène de municipalisation enclenché à la Révolution française. La Bourgeoisie agit tantôt comme une entreprise, tantôt comme une association ou parfois comme une « quasi commune », au service du plus grand nombre (des bourgeois comme de l’ensemble des habitants de la commune de Saint-Gingolph France et Suisse).

Elle s’interroge aujourd’hui sur son avenir et cherche à pérenniser son action, entretenir son patrimoine, dans un contexte institutionnel et social bien différent de celui qui l’a vue naître il y a plus de 400 ans.

Mouchet P., « Une vieille société forestière française. La société bourgeoisiale de Saint Gingolph, Revue Forestière Française, 1958, n°2, p. 106-108 : en ligne: http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/27381/RFF_1958_2_106.pdf;jsessionid=4693C94A4F4AE7345A028C9BC587E0FA?sequence=1


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